Les relations entre Laval et Pétain ...
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Laval ne cache à personne son mépris pour la Révolution nationale, alors que Pétain, ses ministres et son entourage y attachent une telle importance. Ce sont là élucubrations bourgeoises auxquelles répugnent le sens populaire de Laval et son expérience politique.
Vis-à-vis de ses collègues du gouvernement, il marque encore plus de désinvolture. Parfois, si l'un d'eux lui pose une question quelconque, il se fait rabrouer : Laissez-moi, je connais mon métier et sais ce que j'ai à faire !
Même à Pétain, Laval ne témoigne guère plus d'égards. Le Maréchal, pour lui, est un « militaire », ce qui, dans sa bouche, est nettement péjoratif. De plus, il le considère à tort comme totalement annihilé par l'âge, et ne se prive pas de déclarer à qui veut l'entendre que le Maréchal lui sert de potiche et n'a qu'un rôle décoratif. Il laisse son entourage traiter fort irrévérencieusement le Chef de l'Etat de « vieux schnock ».
Le succès que Laval a remporté le 10 juillet, au nom du Maréchal, a été si éclatant qu'il se considère comme personnellement investi par l'Assemblée nationale.
Désaccord irréductible entre les deux hommes, que vient encore aggraver la répulsion physique que Laval fait naître chez Pétain.
Le Maréchal, au sens le plus exact du mot, ne peut sentir Laval : « Avez-vous vu comme M. Laval me souffle dans le nez la fumée de ses cigarettes, comme il est sale ? Il me dégoûte et me fait horreur. »
Petain et Laval
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